Si cet esprit de prière constitue le mode essentiel d’expression de la dévotion et de l’amour du divin, il inspire également les arts et notamment l’iconographie, l’architecture, la sculpture et la copie des manuscrits.

 

A la différence de l’Eglise romaine et catholique, l’Eglise orthodoxe évite de décorer les édifices religieux à l’aide de statues, considérées comme des manifestations idolâtres. Elle s’exprime sur le plan artistique par les icônes, les fresques et les mosaïques représentant les saints, le Vierge Marie, les martyrs et les divers éléments du dogme orthodoxe.  La plupart de ces oeuvres remontent au XVI ème siècle quelque unes remontent au XIII ème siècle. Certaines des oeuvres les plus importantes se trouvent dans l’église de Protaton à Karies, il s’agit d’oeuvres de Manouil Panselinos de Thessalonique qui remontent au XIII ème siècle. D’autres monastères tels que Iviron Vatopediou, Xenophontos, Chelandriou et bien d’autres ne sont pas en reste et recèlent des trésors d’art byzantin.

 

La sculpture est limitée aux portes principales du monastère et aux portes d’accès à l’église, étant observé qu’il s’agit fréquemment d’éléments d’autres provenances, souvent récupérés d’anciens monastères détruits.

 

Sur le plan architectural, les monastères présentent également des caractéristiques  propres. Ils se présentent comme des places fortes byzantines, entourées de hautes murailles défensives et parfois de douves. On trouve à l’intérieur de l’enceinte, l’église comme construction principale (le Catholicon), placée au centre et entourée de différents bâtiments tels que le réfectoire (le Trapeza), le bassin pour les bénédictions (le Phiale), le logement des moines, la bibliothèque, le logement des pèlerins, les cuisines et bien sûr de nombreuses chapelles et oratoires.

 

Le Mont Athos détient toujours, en dépit de pillages,  une importante collection de manuscrits, environ 12 000 manuscrits sur papier ou sur papyrus, à l’abri des murs épais des bibliothèques. La plupart sont ornés de très belles reliures, les plus anciens remontent au X ème et au XI ème siècle.

 

 

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